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La Sardaigne, ça vous gaigne…
Eh oui, c’est sur ce jeu de mots épique que j’ouvre ce billet consacré à la Sardaigne, dont je reviens à peine. La direction de mon entreprise m’y a en effet envoyé en séminaire avec quelques collègues. Cette île, à 180 km à l’ouest de l’Italie, peut sembler une destination curieuse en cette saison. Mais si nous ne l’avons pas découverte en période de grande chaleur (elle est au sud d’Ajaccio, pour ceux qui dormaient près du radiateur en cours de géographie), elle présentait un avantage considérable : l’île était presque pour nous seuls. Et je crois que les habitants se souviendront longtemps de notre passage. Portrait d’une destination privilégiée. Autrefois à la croisée des routes entre l’Orient et l’Occident, convoitée par toutes les puissances maritimes de la Méditerranée au fil du millénaire, la Sardaigne est la deuxième plus grande île italienne. La côte compte plus de 1 600 kilomètres de plages de sable doux et d’eau cristalline. A l’intérieur des terres et dans les villes médiévales en pierre, on parle encore le dialecte sarde et les autochtones élèvent des moutons et produisent du vin rouge, le cannonau (grenache), et blanc, le vermentino. La côte d’Émeraude, s’étirant sur 55 kilomètres avec de nombreux affleurements rocheux, attire les gens fortunés et les célébrités, dont beaucoup arrivent à bord de leurs yachts privés. La plus grande partie de la Sardaigne est à des années-lumière du cosmopolitisme de la côte d’Émeraude : on s’y sent plutôt naufragé sur une île perdue entre l’Europe et l’Afrique, et qui ne semble appartenir à personne. Et cette impression d’être naufragé se renforce quand on se rend sur les sept îles inhabitées du parc national de l’archipel de la Maddalena, facilement accessibles en bateau depuis la côte nord. Alghero est la plus jolie ville de l’île, et c’est là que nous avons séjourné. Avec son port fortifié et ses rues étroites qui serpentent le long d’églises et d’anciens palais, on en oublie vite les trépidations de la métropole. Si nous équitablement partagé la plupart de notre temps entre cafés et restaurants, il nous est cependant arrivé de flâner pour visiter l’île, et même de descendre de voiture. Nous avons même descendu 650 marches jusqu’à une grotte (la Grotta di Nettuno, ou grotte de Neptune pour ceux qui dormaient aussi en cours d’italien), une grotte spectaculaire dont on peut visiter normalement les lacs souterrains en bateau. La morte saison a cependant fait en sorte que les visites n’aient pas lieu durant notre passage. Rien que pour la couleur de ses eaux turquoise et ses nombreuses criques secrètes, j’ai décidé d’y revenir cet été un peu plus longuement, et en famille cette fois. Voilà le genre de séminaire que j’aime : ceux qui me permettent de préparer mes prochaines vacances. Si cela vous intéresse, je vous laisse le lien vers l’organisateur de notre séminaire en Italie.