L’état de l’Europe
Aujourd’hui, s’appuyant sur une vaste consultation des parties prenantes, la Commission présente un socle européen des droits sociaux. Ce socle est constitué de toute une série de principes et de droits qui sont appelés à servir de cadre de référence pour les politiques sociales et d’emploi aux niveaux national et européen. À l’appui de ce socle, la Commission a aussi lancé une nouvelle initiative législative visant à accorder aux parents et aux tuteurs de l’ensemble de l’Europe des droits minimaux aux congés et à des formules de travail flexibles, pour leur permettre de mieux concilier obligations professionnelles et familiales – une question à laquelle sont aujourd’hui confrontés des centaines de milliers de ménages en Europe. Les partenaires sociaux sont consultés sur la législation qui pourrait être adoptée pour améliorer les droits en matière d’emploi et de protection sociale des personnes qui, aujourd’hui, ne bénéficient pas d’une protection suffisante. Une bonne partie du débat engagé dans nos pays porte sur la manière dont la législation de l’UE est appliquée. La Commission actuelle a consenti des efforts intenses pour fournir des orientations sur la manière d’appliquer le droit et de rendre la législation plus claire dans la mesure du possible. La mise en œuvre, l’application et le contrôle du respect de la législation sociale européenne relèvent toutefois, aujourd’hui, de la compétence des États membres. Ils ont une compétence exclusive pour effectuer des inspections et sanctionner les infractions. La Commission actuelle a renforcé son rôle d’orientation à l’égard des États membres, par exemple en matière d’intégration des jeunes, des chômeurs de longue durée et des ressortissants de pays tiers sur le marché du travail, de formation professionnelle et d’enseignement, de lutte contre les discours de haine et la radicalisation, et de protection des enfants migrants. Elle a également relancé le dialogue avec les partenaires sociaux au niveau européen et se félicite de leur engagement, exprimé à Rome, à l’occasion du soixantième anniversaire de l’UE, à continuer à apporter leur contribution à une Europe qui répond aux attentes de ses travailleurs et de ses entreprises. Enfin, la Commission a intégré les considérations sociales dans l’ensemble de ses politiques, notamment sa politique de commerce extérieur – l’accord économique et commercial global (AECG ou CETA) avec le Canada en est un exemple –, sa politique économique axée sur l’investissement et la création d’emplois, sa politique agricole et ses politiques environnementale, énergétique et des transports.