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Brexit et inflation

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Les ventes au détail au Royaume-Uni ont faibli en mai, nouvelle preuve que l’inflation galopante pèse sur le pouvoir d’achat des ménages et nourrit le ralentissement de l’économie avant les négociations sur le Brexit. Selon des chiffres dévoilés jeudi par l’Office des statistiques nationales (ONS), les ventes au détail ont reculé de 1,2% en mai sur un an, tirées vers le bas par l’alimentaire et les biens d’équipement domestique.   Cette baisse est plus forte que celle prévue par les économistes et intervient après une progression de 2,5% en avril, attribuable en grande partie au beau temps.  Le chiffre de mai reflète davantage la tendance à l’oeuvre depuis le début de l’année d’un affaiblissement de la consommation des ménages qui doivent composer avec une forte hausse des prix de nature à comprimer leur pouvoir d’achat.  L’inflation atteint désormais 2,9% en rythme annuel en raison de la chute de la livre depuis un an qui rend plus onéreux le coût des biens importés.  Ce contexte complique la tâche de la Banque d’Angleterre (BoE) qui applique déjà des mesures de soutien à l’économie et devrait opter pour le statu quo à la mi-journée, jeudi, au moment de dévoiler sa décision de politique monétaire.  Les ventes au détail ont souffert en mai d’un recul de 0,9% dans l’alimentaire. Parmi les autres catégories de produits, les ventes de biens d’équipement domestiques ont chuté de 5,7%.  Seul le commerce des carburants est en hausse, de 2,8%, sans quoi le repli des ventes au détail aurait été encore plus lourd.  L’ONS a souligné aussi que sur un an, la progression des ventes au détail en mai n’avait atteint que 0,9%.  « Nous n’avons pas vu une croissance aussi faible depuis avril 2013. La hausse des prix au détail à travers l’ensemble des secteurs est un facteur significatif pour expliquer le ralentissement de la croissance », note Ole Black, statisticien au sein de l’Office.  Les économistes sont dans l’ensemble peu optimistes sur l’évolution de la consommation des ménages, qui a pourtant été jusqu’à présent un des principaux moteurs de la croissance britannique.  « La situation ne va probablement pas s’améliorer. La pression sur le pouvoir d’achat des ménages en raison d’un ralentissement de la hausse des salaires et de la progression des prix des biens et services en est la principale explication », estime James Knightley, analyste chez ING.  Pour Howard Archer, économiste chez EY Item Club, « la fragilité de la confiance des consommateur et la prudence quand il s’agit de réaliser des achats importants pourraient être renforcées par les grandes incertitudes économiques et politiques à la suite des élections générales ».

Written by admin

juin 21st, 2017 at 5:13

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