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Archive for février, 2018

A 5G, j’ai vu défiler ma vie devant mes yeux

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Imaginez-vous boire un café bien serré. Un café dans lequel le serveur aurait mis de la purée de piment habanero, avant de vous le servir à une température avoisinant les 300°C. Vous vous imaginez un peu le goût, la sensation que vous éprouveriez en faisant couler le breuvage dans votre bouche ? Eh bien, c’est à peu près la traduction gustative de ce que j’ai pu éprouvé samedi dernier, lors d’un vol à bord d’un avion de chasse à Pontoise. Je m’étais pourtant préparé. Je savais que ça allait arracher quelque peu. Mais pas que j’allais voir ma vie défiler devant mes yeux. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir fait des recherches là-dessus. Mais même si ça peut paraître étrange, dans ce web où l’on parle de tout, absolument de tout et surtout de rien, ce sujet n’est presque jamais évoqué. J’ai passé des soirées entières à chercher des témoignages sur le sujet, sans jamais avoir grand-chose à me mettre sous la dent. A croire que personne ne fait de vol en avion de chasse. A tel point que j’ai posé la question au pilote qui m’a emmené là-haut. Il m’a assuré que son calendrier de réservations était constamment plein, et qu’il avait conduit des centaines de passagers à son bord. Alors pourquoi trouve-t-on si peu de retours ? Mais j’ai fini par saisir. Pas lors du vol même, mais peu après, lorsque j’ai tenté de le décrire à des amis. En fait, c’est une expérience que les mots peinent à décrire. C’est comme pour l’image du café : c’est tout ce que j’ai trouvé pour vous retranscrire la violence du schmilblick. C’est de loin le truc le plus intense de ma vie. J’ai eu droit à presque une heure de vol, plutôt tranquille dans sa partie découverte. Mais on a fini avec dix minutes de vol acrobatique, et là, j’ai vraiment dû me battre pour ne pas tomber dans les pommes. Sous la pression des G, je sentais arriver le black out, et je devais me contracter en permanence pour « revenir ». Quand je suis sorti de l’appareil pour retrouver le plancher des vaches, mes jambes étaient devenues tellement molles qu’elles m’ont lâché pendant quelques minutes ! Et pourtant, en dépit de tout ça, si j’ai un jour la possibilité de recommencer, je rempilerai sans la moindre hésitation. Parce qu’en fait, ce vol était l’expérience la plus planante de toutes ! Je dois avoir autant d’instinct de survie qu’un lemming, j’imagine. Si vous aussi vous avez le cerveau de ce rongeur, voici un lien vers le prestataire qui fait ce vol en avion de chasse. Et bonne chance !

Written by admin

février 2nd, 2018 at 10:49

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