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Archive for décembre, 2014

La Sardaigne, ça vous gaigne…

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Eh oui, c’est sur ce jeu de mots épique que j’ouvre ce billet consacré à la Sardaigne, dont je reviens à peine. La direction de mon entreprise m’y a en effet envoyé en séminaire avec quelques collègues. Cette île, à 180 km à l’ouest de l’Italie, peut sembler une destination curieuse en cette saison. Mais si nous ne l’avons pas découverte en période de grande chaleur (elle est au sud d’Ajaccio, pour ceux qui dormaient près du radiateur en cours de géographie), elle présentait un avantage considérable : l’île était presque pour nous seuls. Et je crois que les habitants se souviendront longtemps de notre passage. Portrait d’une destination privilégiée. Autrefois à la croisée des routes entre l’Orient et l’Occident, convoitée par toutes les puissances maritimes de la Méditerranée au fil du millénaire, la Sardaigne est la deuxième plus grande île italienne. La côte compte plus de 1 600 kilomètres de plages de sable doux et d’eau cristalline. A l’intérieur des terres et dans les villes médiévales en pierre, on parle encore le dialecte sarde et les autochtones élèvent des moutons et produisent du vin rouge, le cannonau (grenache), et blanc, le vermentino. La côte d’Émeraude, s’étirant sur 55 kilomètres avec de nombreux affleurements rocheux, attire les gens fortunés et les célébrités, dont beaucoup arrivent à bord de leurs yachts privés. La plus grande partie de la Sardaigne est à des années-lumière du cosmopolitisme de la côte d’Émeraude : on s’y sent plutôt naufragé sur une île perdue entre l’Europe et l’Afrique, et qui ne semble appartenir à personne. Et cette impression d’être naufragé se renforce quand on se rend sur les sept îles inhabitées du parc national de l’archipel de la Maddalena, facilement accessibles en bateau depuis la côte nord. Alghero est la plus jolie ville de l’île, et c’est là que nous avons séjourné. Avec son port fortifié et ses rues étroites qui serpentent le long d’églises et d’anciens palais, on en oublie vite les trépidations de la métropole. Si nous équitablement partagé la plupart de notre temps entre cafés et restaurants, il nous est cependant arrivé de flâner pour visiter l’île, et même de descendre de voiture. Nous avons même descendu 650 marches jusqu’à une grotte (la Grotta di Nettuno, ou grotte de Neptune pour ceux qui dormaient aussi en cours d’italien), une grotte spectaculaire dont on peut visiter normalement les lacs souterrains en bateau. La morte saison a cependant fait en sorte que les visites n’aient pas lieu durant notre passage. Rien que pour la couleur de ses eaux turquoise et ses nombreuses criques secrètes, j’ai décidé d’y revenir cet été un peu plus longuement, et en famille cette fois. Voilà le genre de séminaire que j’aime : ceux qui me permettent de préparer mes prochaines vacances. Si cela vous intéresse, je vous laisse le lien vers l’organisateur de notre séminaire en Italie.

sardaigne

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décembre 16th, 2014 at 2:21

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Un mot sur Le Pen

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Si j’ai si peu évoqué ici la politique et les ambitions du Front National, c’est bien entendu parce que cela n’a le plus souvent aucun rapport avec la crise écologique. Mais cela pourrait changer, comme vous allez voir. Avant cela, deux mots personnels sur ce parti. Je suis né à la politique entre 1968 et 1970. J’avais alors de 12 ans et quelques cacahuètes à 14 puis 15 ans. Mon vieux était un communiste stalinien, un ouvrier à l’ancienne, qui se tapait ses 60 heures par semaine, dix heures par jour, samedi compris. J’ajoute un point qui est pour moi crucial. En décembre 1970 eut lieu en Espagne le « procès de Burgos », au cours duquel 16 Basques furent jugés par le vieux Franco. Ce même mois, les ouvriers polonais de la Baltique se soulevaient contre le régime stalinien de Gomulka. Moi, j’ai manifesté pour eux tous. Ceux de Burgos, ceux de Gdansk et de Gdynia. Contre les fascistes, contre les staliniens. Et je n’ai pas changé. Je n’ai pas assez connu mon père, car j’avais huit ans à sa mort. Mais comme il était d’une singulière bonté, je lui dois assurément ma survie psychique, et peut-être bien physique. Je l’ai aimé et l’aime encore d’un amour inconditionnel, ce qui ne signifie nullement aveugle. Il avait ses faiblesses, mais aussi, mais surtout sa grandeur. J’ai appris de lui, sur le mode incandescent, le culte de la résistance antifasciste, celle des années noires des guerres – l’Espagne, l’Europe, le monde -, celle de la lutte armée. Quand cette pauvre crapule de Le Pen a émergé en 1972, je n’ai pas hésité une seconde. Je ne raconterai pas ici ce que j’ai fait, mais je l’ai fait. Je ne regrette rien, je ne regrette aucun des affrontements de ces années-là, car il arrive toujours un moment où la vérité s’impose. On ne saurait transiger avec des fascistes. Le Front National l’est-il, fasciste ? Je crois que l’usage de ce mot répugnant empêche de comprendre qu’il s’agit d’autre chose. Je sais que ce mouvement compte de vrais fascistes, qui n’attendent qu’un moment favorable pour abattre la Gueuse, notre pauvre République à nous. Néanmoins, je n’imagine pas un remake. Plutôt une terrible habituation aux pires politiques. Déjà, la France glisse de jour en jour vers une droite qu’on espérait ne plus jamais voir chez nous. Tout le monde finira par trinquer, à commencer par les Noirs et les Arabes. Tout le monde. Et je suis convaincu de la nécessité de bâtir ensemble des digues, qui dureront ce qu’elles dureront. Contre le pire, contre la régression, avec des gens qui auraient pu passer jadis pour des adversaires. L’union est une action magnifique. Pourquoi ce papier déjà bien long sur le Front National ? Parce que Marine Le Pen, ainsi qu’on sait, ratisse autant qu’il est possible, et s’empare de besaces qui étaient celles de ses ennemis. Au plan économique, je n’insiste pas sur ses invocations altermondialistes, qui convainquent tant d’esprits faibles. Mais voilà aujourd’hui qu’elle se lance dans « l’écologie patriote ». Évidemment, c’est grotesque de bout en bout. Un M.Murer, venu des marges du Front de Gauche (ici), entend promouvoir une transition énergétique made in France avec le nucléaire et sans doute le gaz de schiste. Et pas question d’imposer quoi que ce soit aux entreprises, de manière par exemple à réduire les émissions de gaz à effet de serre. C’est pourtant sérieux. Les angoisses montent sans trêve, et aucune offre politique ne propose de s’attaquer aux vraies racines de la crise, celle de la vie sur Terre. Les stimuli fantasmagoriques ne peuvent donc que se multiplier. L’avenir est aux « solutions » magiques. Au rêve d’une France reconquérant ses risibles frontières, et montant à l’assaut des « pollutions ». Je l’ai dit ici de nombreuses fois : le froid s’étend, la glaciation nous guette. Il n’est qu’une parade possible : bouger. Et bouger ensemble, en se serrant les uns contre les autres, en direction du printemps. Car le printemps viendra, je n’ai pas de doute. La seule question, pour nous tous, est de savoir si nous tiendrons jusque là.

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décembre 16th, 2014 at 2:18

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Il faut boire…

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haha

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décembre 16th, 2014 at 2:13

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De belles promesses pour le Rafale

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Dassault serait entré en négociations exclusives avec le Qatar pour l’achat de 24 avions de chasse Rafale. La commande en question s’élèverait à 2,5 milliards d’euros au prix catalogue. Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, serait en effet allé huit fois au Qatar, pour y rester parfois deux ou trois jours sans que cela soit inscrit à l’agenda. Ce qui aurait permis au Rafale d’obtenir les faveurs de l’émirat. Toutefois, le premier contrat à l’exportation du Rafale depuis sa mise en service en 1989 est encore loin d’être acquis. Pour donner l’exemple le plus parlant, Dassault était déjà entré en phase de négociation avec exclusive avec l’Inde, dès le début de l’année 2012, pour la livraison de 126 appareils et une facture totale de 15 milliards d’euros ! Or, à fin 2014, le contrat officiel n’a toujours pas été paraphé. Le contrat du Rafale implique en effet un partage de technologies complexe. La fabrication des avions sous licence serait pilotée par le groupe aéronautique public indien Hindustan Aeronautics Limited (HAL), basé à Bangalore. En mars, les deux parties avaient trouvé un accord sur la répartition des tâches. Selon la presse indienne, les discussions achoppent désormais sur la question des responsabilités (délais, dommages..) pour les appareils produits en Inde. « Les négociations sont sur le point d’aboutir », a indiqué de son côté l’entourage du ministre français à l’AFP, confirmant que « les deux ministres ont décidé d’accélérer la négociation pour régler les derniers points en suspens ». Si ces ventes échouaient, elles s’ajouteraient à la longue liste d’échecs commerciaux du Rafale, qui ne s’est jamais exporté depuis sa création en 1989. En décembre 2013, l’avion de chasse avait par exemple essuyé un revers cinglant au Brésil où le gouvernement avait préféré jeter son dévolu sur le Gripen du suédois Saab, plus économe. « Le Brésil n’était pas une cible prioritaire pour le Rafale », affirmait alors Jean-Yves Le Drian. Le Rafale a souvent été accusé d’être un produit industriel remarquable, mais technologiquement trop évolué et financièrement trop cher, à l’instar du TGV ou de l’EPR. Les échecs successifs au Maroc, à Singapour, en Suisse et au Brésil – alors même que Nicolas Sarkozy avait annoncé, en septembre 2009 à l’issue d’une visite au président Lula, la conclusion d’un contrat pour 36 appareils – ont effectivement donné l’impression que le Rafale n’était pas exportable. Un constat sur le point de changer ? Source: Avion de chasse

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décembre 16th, 2014 at 2:11

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